
LA MÉTHODE « VIPASSANA «
C’est une technique de méditation, l’une des plus anciennes d’Inde, utilisée par Siddhartha Gautama il y a 2500 ans pour atteindre l’illumination.
Vipassana signifie voir les choses telles qu’elles sont et non pas comme nous voudrions qu’elles soient. Cette technique, non-sectaire, est un véritable art de vivre ayant pour but d’éradiquer toutes les impuretés mentales et d’atteindre le véritable bonheur qui en résulte. Bien que Vipassana, en tant que technique, fût développée par le Bouddha, sa pratique n’est pas limitée aux Bouddhistes. Il n’est absolument pas question de se convertir. La technique opère sur la base simple que tous les êtres humains partagent les mêmes problèmes, et une technique qui peut éradiquer ces problèmes aura une application universelle. Des gens de nombreuses différentes religions ont fait l’expérience des bienfaits de la méditation Vipassana, sans conflit avec leur foi.
A l’origine de la méthode, S.N. Goenka, un ancien businessman indien qui a redécouvert et démocratisé la pratique ancestrale en Birmanie dans les années 1970, après avoir souffert de terribles migraines. Universel, l’enseignement Vipassana reprend l’épisode de Siddhartha Gautama sous l’arbre de la Bodhi, procédé qui en fit «un être éveillé», autrement dit un bouddha. Pour atteindre le bonheur, avait-il découvert, il faut acquérir une «vue profonde» afin de «voir les choses telles qu’elles sont».
L’objectif principal est de repartir apaisé, libéré de certaines « impuretés mentales» qui «créent souffrances et maladies».
Passé les trois premiers jours de concentration sur sa respiration puis sur une zone autour de son nez, on parvient peu à peu à sentir chaque sensation subtile, du frémissement des poils au battement du sang dans les vaisseaux. L’enjeu? Observer la douleur, creuser les ressentis, trouver un état d’équanimité en toute situation et prendre conscience par l’expérience que tout passe, d’autant plus rapidement si on ne s’attache pas aux sensations.
En méditant, l’esprit quitte la concentration, des souvenirs et des pensées nous traversent alors et amènent avec eux leurs lots de joies ou de peines. Toutes ne se manifestent pas de façon identique dans le corps. La pratique de Vipassana aide à les percevoir, à mieux les reconnaître, et à prendre la mesure, immense, du lien ténu qui existe entre la pensée et le corps.
Force est de constater que l’on en ressort en se sentant extraordinairement bien dans ses baskets, ouvert et attentif, comme délesté d’un poids, sensibilisé par ces mouvements en soi et autour de soi. Et il y a quelque chose d’étonnamment rassurant de réaliser combien tout bouge, change puis disparaît sans arrêt. C’est beau, en somme, de se sentir à ce point au cœur du vivant.

PUISSENT TOUS LES ÊTRES ÊTRE HEUREUX
« Puissent tous les êtres qui souffrent dans le monde, comprendre ce qu’est le Dhamma, puissent-ils pratiquer le Dhamma,
puissent-ils mettre en œuvre le Dhamma dans leur vie quotidienne et sortir de toutes les angoisses d’un esprit impur, rempli de négativités.
Puissent tous jouir de la paix et de l’harmonie d’un esprit pur, d’un esprit plein d’amour compatissant et de bienveillance envers les autres êtres. »
– S.N. Goenka –
